Quelques mots de présentation de la pratique et de la société Communale de chasse :

La pratique de la chasse fait partie, au même titre que les courses de taureaux, les danses provençales, les corridas etc, des traditions du Pays d’Arles.
Depuis toujours, les Eygaliérois ont pu arpenter, dans un environnement exceptionnel, les sentiers des Alpilles en quête de bécasses, lapins, perdreaux, grives, sangliers … qui constituent le gibier naturel qui vit dans le massif. Aujourd’hui, la Société de Chasse gère avec une grande efficacité cette activité qui est pratiqué par 90 adhérents. Même s’il diminue, le nombre de chasseurs est cependant important. Sur une superficie de 3400 ha, ils peuvent giboyer dans d’excellentes conditions, tout en faisant extrêmement attention aux autres usagers qui fréquentent les Alpilles. La cohabitation étant absolument nécessaire, les chasseurs prennent toutes les précautions indispensables car ils savent que chasser comporte des risques pour eux-mêmes mais aussi pour toutes celles et tous ceux qui se promènent dans cet espace remarquable que sont les Alpilles.

Afin que la chasse soit pratiquée de façon organisée, une Société Communale a été créée il y a de très nombreuses années. Elle est composée d’un Bureau de 12 membres : 6 sont proposés par le Conseil municipal et 6 sont élus par les chasseurs lors de l’Assemblée Générale qui suit l’élection municipale. Le Bureau est en place pour 6 ans.

Le président est l’élu ROLAND GRIMAUD, le trésorier est l’élu Robert GAUTIER et le secrétaire est Fabien MARTEL. 

Tous les chasseurs sont conviés chaque année à l’entretien des massifs en organisant le broyage de la garrigue. En effet, pour que le petit gibier puisse se reproduire, il est nécessaire que le milieu soit « ouvert ». Cette technique permet le développement et la reproduction des insectes : les perdreaux y trouveront une partie de leur subsistance. Les jeunes poussent peuvent grandir et monter en graines, offrant nourriture aux lapins et oiseaux. 93 parcelles sont broyées et certaines sont plantées en blé, orge et luzerne. De plus, compte tenu des étés de plus en plus chauds et de moins en moins pluvieux, il est indispensable d’apporter de l’eau au cœur du massif : 70 réservoirs sont régulièrement alimentés.
Après l’épizootie qui a frappé les lapins avec le développement de la myxomatose, il a fallu créer de nouveaux espaces pour que les lapins qui ont été réintroduits dans les Alpilles, puissent nicher et se reproduire : 25 « garennes » (nom donné à ces nouveaux enclos) ont été réalisées. Les chasseurs participent activement au maintien de la biodiversité comme le démontre la réintroduction des lapins et des perdreaux. Suite à la raréfaction du petit gibier, chaque chasseur est tenu de respecter un Prélèvement Minimum Autorisé (P.M.A.) pour les lapins, les perdreaux et les bécasses. La chasse aux perdreaux n’est autorisée que du 2° dimanche de septembre (date de l’ouverture de la chasse) au 31 octobre, et uniquement 3 jours par semaine. Pour cette espèce, le P.M.A. est de 2 perdreaux par jour de chasse. Chaque chasseur doit noter sur un carnet les prélèvements qu’il a effectués et le remettre à la société de chasse afin de connaître la dynamique de cette espèce sur le territoire.
Les faisans et les lapins peuvent être chassés jusqu’au 2° dimanche de janvier, et les grives, bécasses, sangliers jusqu’au 20 février.

La chasse des sangliers est très encadrée avec l’obligation de poser des panneaux avertissant du déroulement d’une battue. Les talkies-walkies sont indispensables pour prévenir de la présence accidentelle de non chasseurs (vélos, marcheurs, chevaux) au milieu de la battue. Un carnet de battue enregistre le nom de tous les chasseurs participants, et enfin, le port de gilets oranges est rendu obligatoire pour que les chasseurs soient visibles pour tous. La chasse aux sangliers n’est autorisée que 2 jours par semaine (le plus souvent, le samedi et le mercredi).

On peut indiquer que les relations entre les chasseurs et les promeneurs sont bonnes puisque le groupe de marche nordique appelle régulièrement le Président de la société de chasse pour connaître, avant leur départ, la localisation de la battue. Pour renforcer la sécurité, les chasseurs de sangliers ont installé des chaises de battue sur l’ensemble du territoire afin de se donner la possibilité de réaliser des tirs fichants, tirs qui limitent le ricochet des balles.

Quelles actualités ?

 

La mise à disposition par le conseil municipal d’un nouveau local pour la Société Communale de Chasse permet désormais aux chasseurs de bénéficier d’un espace adapté à leurs besoins. Cette opération a été possible grâce à l’importante aide financière du Conseil Départemental des Bouches-du-Rhône. Les chasseurs remercient tous les élus qui ont répondu favorablement à leur demande.

L’activité des membres de la société reste soutenue : ils poursuivent les aménagements du territoire avec notamment la création de nouveaux abreuvoirs,

la semence de nouvelles cultures naturelles, la reprise de lapins, la création de parcs de pré-lâchés, de zones débroussaillées… Il faut souligner que ces travaux participent grandement au maintien de la biodiversité sur le territoire communal et ont permis le retour du lapin dans des espaces qu’il avait désertés. Leur prolifération au nord du canal commençant à poser des problèmes suite aux dégâts qu’ils occasionnent, 264 lapins y ont été capturés pour être relâchés dans le massif.

Au niveau cynégétique, le perdreau naturel a disparu de nos Alpilles malgré tous les efforts engagés par les chasseurs depuis de très nombreuses années pour maintenir cette espèce en place. Cet oiseau qui aime le calme et la tranquillité au moment de la reproduction (avril, mai et juin) est particulièrement dérangé par les promeneurs qui, sans le savoir, en laissant courir leurs chiens, perturbent leur reproduction. De plus, l’évolution du biotope et la prolifération des prédateurs (fouines, renards, etc…) ont conduit à la disparition du perdreau sauvage.

 

 

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